18 Mai 2017
30 jours me séparent de mon gros objectif de ma saison 2017 ! 30 jours me séparent de La Barjo ! Un ultra-trail où il faudrait être barjo pour y participer et parcourir les 100 km qui séparent Barneville-Carteret de Beaumont-Hague ! Alors il est temps de faire un point de situation et de la partager avec vous.
A l’aube de ma sortie longue la plus longue dans le cadre de préparation, à 4 semaines du jour J, il est temps de revenir un peu sur ma préparation et sur mes ressentis. Mais une préparation pour un ultra se fait sur le long terme et ça commence dans la tête. Pour moi, ma préparation à commencer depuis que je me suis mis au trail car les courtes distances, les grosses intensité et la vitesse me dégoûtent presque. Alors je considère le court comme de l’entraînement où c’est l’occasion de faire un peu de dépassement de soi. Alors que le long, partir à l’aventure pendant des heures et l’ultra m’ont toujours « fait rêver ». Je suis toujours resté impressionné devant ces hommes et ces femmes capable de faire des efforts que je considérais comme surhumain quelques années en arrières. Donc ma préparation à commencer en 2014 lorsque j’ai effectué mon premier trail au Sancy.
Ne pas basculer dans l’ultra du jour au lendemain, c’est un signe d’intelligence et de sagesse. Cela ne s’improvise pas sur un coup de tête. Il faut faire cela dans la progressivité en acquérant de l’expérience au fur et mesure des trail tout en augmentant la distance. Forcément, il y a des erreurs qui sont faite et certaines choses ne nous conviennent pas comme la nutrition, nos chaussures, notre équipement… Il y a même parfois des blessures légère ou lourde. Il ne faut pas prendre cela comme des échecs mais bien comme des étapes importante dans notre construction sportive. Et il faut donc, à chaque étape, chercher à comprendre pourquoi si et pourquoi cela pour que ça n’arrive plus.
Mais tout cela ne représente qu’une vision reflétant mes quelques années d’expérience où je me suis construit et où j’ai enfin trouvé mon sport. Une construction jusqu’au jour où j’ai décidé de franchir le cap et de basculer dans l’ultra car je me sens prêt pour l’aventure.
Mais avant de parler de moi et de ces derniers mois, je pensais important de vous rappeler cette base importante à mes yeux. Trop nombreux sont ceux qui se lancent sur un coup de tête avec aucune expérience ou un gros manque d’expérience. Alors si vous lisez ces lignes et l’ensemble de mes articles depuis toujours ou non, il vous faut vous poser une question simple. « Est-ce que mon expérience est-elle suffisante et solide pour me lancer dans un ultra ? » Si vous rencontrez encore de nombreuses difficultés, ou si vous enchainez les blessures, je vous conseille de répondre non à cette question. Mais si vous répondez oui avec un parcours sans encombre, alors c’est que vous êtes prêt et que vous ne répondez pas à un effet de mode.
2017, une année sous le signe de l'ultra
A mon retour de 4 mois d’absence où les cross ont ponctué mon calendrier de runner, c’est donc avec cet objectif en tête que j’attaque l’année. Tout d’abord avec de l’effort intense pour établir une bonne base avant d’attaquer l’endurance. Les séances de côtes et de VMA seront venu ponctué mon calendrier avant d’attaquer les sorties longues. Sorties longues évidente en approchant du trail semi-nocturne de Entre Chien et Loup dont j’ai partagé l’aventure avec vous.
Après cette première échéance, ce fut 2-3 semaines de repos… Peut-être un peu trop me direz-vous, et je le pense aussi. Mais c’est aussi un choix de profiter de la vie et de ma compagne au cours de l’année. Et le Nat’Trail viendra confirmer que cette longue pause fut trop longue.
Difficile de reprendre l’entraînement et notamment celui de l’endurance et de l’ultra endurance. C’est dans cette phase que je suis actuellement pour habituer le corps. Mais aussi pour imprimer un rythme de course primordial pour le jour J. On ne prend pas le départ d’un ultra-trail au même rythme qu’un trail court.
Mais depuis le début de l’année, chacun de mes pas, chacune de mes foulées n’ont jamais été fait par hasard. Chacune de mes séances avaient une utilité à court terme mais aussi à moyen et long terme dans la saison. Tout ça pour être prêt le jour J.
Comment est-ce que je me sens aujourd’hui ?
Voilà la grande question intéressante de cet article et qui n’est jamais facile d’y répondre dans le monde du sport. Cette question se pose forcément dans le cadre de mon objectif et pas juste pour un instant T.
Cela fait quelques jours que je commence à me poser des questions, que je doute de moi, que je me sens loin d’être prêt. Alors heureusement que j’ai le soutien chaque jour de ma compagne qui s’est choisir les mots qui vont bien pour garder ma motivation au plus haut. Mais je me suis tellement posé de question que je me suis même demandé si je n’allais pas tout simplement annuler mon objectif… Oui, oui ! Je me suis posé cette question ! Mais ce ne sera pas le cas, je vous rassure sauf si je constate à l’approche du jour J que je ne suis réellement pas prêt.
Alors j’ai hâte de faire ma sortie longue XXL dimanche. Cette sortie qui sera une grosse répétition générale à 4 semaines de l’objectif. Ce sera aussi une façon pour moi de me rassurer pour être serein les prochaines semaines.
Et physiquement donc ?
Et bien, contrairement à la tête et après une coupure trop longue à mes yeux, je me sens très bien physiquement. Mais il y a 2 semaines, sur le Nat’Trail, c’était une autre histoire. C’est le fait de redonner du rythme à ma course et une routine d’effort qui réveil en moi les sensations.
Les jambes répondent correctement et je n’ai pas de blessures, ce qui est vraiment rassurant. Et comme chacun de mes entraînements ne se font jamais par hasard, je fais très attention à ne pas faire la séance de trop. C’est à dire que je laisse mon corps se reposer correctement entre chaque séance.
Et pour faire récupérer au mieux mon corps, je me suis même programmer un massage suédois (idéel pour les sportifs) une semaine avant la course. Tout comme j’ai pris un jour de congé avant la course pour être 48h tranquille seul le vendredi puis avec ma compagne le samedi. Cela me permettra de me mettre dans ma bulle tout en vérifiant des dizaines de fois le matériel que j’emporterai dont l’obligatoire.
Et donc voilà, c’est plutôt bref, mais je partage avec vous ce moment. Et je partagerai avec vous l’après également. Car je vous en parle depuis tellement longtemps de La Barjo. Du coup, aujourd’hui c’était un peu intimiste où je lâche mes pensées, point de vue et vous parle de mes sensations.
De nombreux articles vont encore arrivée d’ici l’ultra, notamment des tests de produits concernant mon matériel que j’utiliserai en course (textile, chaussure, sac, nutrition).
Alors je vous dis à bientôt.
Jerem Runner